En France, le périodique La Tour de Garde était interdit depuis 1952, mais l’œuvre, elle, ne l’était pas. En allait-il de même dans ce territoire français ? Pendant ce temps, le nombre des proclamateurs ne cessait d’augmenter, ce qui attirait l’attention du public sur les Témoins de Jéhovah. D’ailleurs, en une certaine circonstance, vers la fin de l’année 1959, la police a fait irruption dans la Salle du Royaume, au cours d’une réunion, pour voir ce qui s’y passait.
En conséquence, les frères ont été encouragés à fonder une association déclarée. Le fait d’être enregistrés dissiperait les incertitudes et ôterait la suspicion. Comme les frères se sont réjouis quand, le 2 avril 1960, confirmation leur a été donnée qu’ils étaient bien enregistrés en tant qu’Association des Témoins de Jéhovah !
Néanmoins, La Tour de Garde reste interdite en France. Pensant que cette interdiction s'appliquait aussi à la Polynésie française, les frères recevaient les articles de La Tour de Garde dans une revue intitulée La Sentinelle , qui était adressée depuis la Suisse. Un jour, les policiers ont révélé à Michel Gelas, alors président de l'association, qu'ils savaient pertinemment que La Sentinelle était La Tour de Garde , mais sous un autre titre. Ils n'ont cependant pas transmis l'envoi des périodiques. Les frères ont compris pourquoi lorsque l'interdiction qui pesait sur La Tour de Garde a été levée, en 1975.
En effet, à ce moment-là, les frères de Tahiti ont demandé l'autorisation de recevoir La Tour de Garde sur l'île. Il est apparu que l'interdiction n'avait jamais été publiée au Journal officiel de la Polynésie française : La Tour de Garde n'avait donc jamais été interdite en Polynésie française, au grand étonnement de beaucoup !
In France, the periodical La Tour de Garde was banned in 1952, but the work was not. Was the same true in this French territory? In the meantime, the number of proclaimers continued to increase, which drew public attention to Jehovah's Witnesses. In fact, on one occasion, towards the end of 1959, the police burst into the Kingdom Hall during a meeting to see what was going on.
As a result, the brothers were encouraged to form a registered association. Being registered would dispel uncertainty and remove suspicion. How the brothers rejoiced when, on April 2, 1960, confirmation was given that they were indeed registered as an Association of Jehovah's Witnesses!
Nevertheless, The Watchtower remained banned in France. Thinking that this ban also applied to French Polynesia, the brothers received articles from The Watchtower in a magazine called La Sentinelle, which was sent from Switzerland. One day, the police revealed to Michel Gelas, then president of the association, that they knew that La Sentinelle was La Tour de Garde, but under a different title. However, they did not prevent the periodicals from being sent. The brothers understood why when the ban on The Watchtower was lifted in 1975.
Indeed, at that time, the brothers in Tahiti requested permission to receive The Watchtower on the island. It turned out that the ban had never been published in the Official Journal of French Polynesia: The Watchtower had therefore never been banned in French Polynesia, to the great astonishment of many!