transcript of the french TV show concerning the child abuse issue

by chasson 4 Replies latest watchtower child-abuse

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    chasson

    If someone want to translate it in english !!!

    Jeudi Investigation -Canal +

    Octobre 2007

    Sectes: Enfants sous emprise

    Enquête de Stéphane Haussy produit par StoryBox Presse

    (Note: Ce reportage traitait à temps égal de la communauté de Tabitha's Place, ce transcript ne rapporte que ce qui a été dit sur les Témoins de Jéhovah)

    (deux journalistes présente le sujet)

    (femme journaliste)Au cours de notre enquête nous avons croisé la route des Témoins de Jéhovah, vous savez c'est une communauté parmi les plus prosélytes de France, nous avons pu assister à des réunions publiques, à des rassemblements en famille mais nous avons aussi rencontrer d'anciens adeptes, ceux pour qui on pourrait dire que la lumière s'est un jour éteinte, ce qu'ils dénoncent aujourd'hui est tout simplement passible de prison.

    (homme journaliste)Alors nous avons sollicité les Témoins de Jéhovah, malheureusement ils ont refusés de nous accorder une interview, en revanche ils nous ont écrit plusieurs courriers, comme chaque fois on s'attaque aux sectes. Il y a des lettres d'adeptes qui reviennent sur leur témoignage, les avocats qui nous menacent de poursuites si on diffuse l'enquête et puis les Témoins de Jéhovah eux-mêmes qui contestent en bloc tout ce qui est dit dans cette enquête. Evidemment nous maintenons les informations qui ont été vérifiées

    (femme journaliste) et mêmes établies.

    (30 minutes de reportage sur Tabitha's Place)

    (journaliste)Un de ces mouvements religieux préoccupe particulièrement les députés, ce sont les Témoins de Jéhovah qui regrouperaient à eux seuls 45,000 enfants.

    Nous sommes allés à leur rencontre dans cette petite ville du Sud de la France. La commune ne compte que 12,000 habitants, mais à l'écart du centre, au détour d'un chemin, un bâtiment flambant neuf. C'en en fait une église, ce qu'on appelle « la Salle du Royaume » chez les Témoins de Jéhovah.

    (groupes de fidèles en dehors) Nous nous présentons comme journalistes. Ce soir-là, c'est la seule fête de l'année pour ces croyants: Le mémorial, on y commémore la mort de Jésus. Les Témoins de Jéhovah ont sans doute un jour frappés à votre porte. Ils sont polis, bien habillés, ici pas de longues robes, pas de barbes fournies, leurs enfants sont scolarisés.

    (dans la salle)

    Enfant de 3 ans: Bonjour, monsieur, monsieur

    Dame: Viens-là Nicolas, il est sourd en plus

    Homme: Ah les gosses... Vous n'en avez pas vous ?

    Journaliste: Non pas encore

    Homme: Nous on en a de tous les niveaux, des petits

    (journaliste)Après quelques minutes de négociations, on nous invite à visitez les lieux

    Homme TJ: Donc vous êtes ici dans une Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah, en fait c'est une salle de réunions, dans laquelle on se réunit deux à trois fois par semaine, donc comme vous pouvez le voir, c'est une salle toute simple qui essaye avant tout d'être fonctionnelle pour permettre aux auditeurs d'écouter la lecture et l'étude de la parole de Dieu, qui est faites en général deux fois par semaine.

    (journaliste)Là encore dans la doctrine la fin programmée de ce monde et l'arrivée d'un paradis sur terre pour le grand jour de Jéhovah et ses adeptes.

    (on montre le texte de l'année)

    Homme Tj: Le grand jour de Jéhovah, c'est le moment justement où le créateur des cieux de la terre, Jéhovah donc puisque c'est son nom dans la Bible, remettra les choses en ordre concernant notre planète.

    Journaliste: C'es à dire ?

    Homme Tj: Eh bien c'est à dire, fera un grand nettoyage et reprendra les choses en mains. Il faut dire que l'on en a bien besoin aujourd'hui. Alors les signes annonciateurs nous les voyons effectivement, depuis 1914 particulièrement, nous avons vu la première guerre mondiale, la deuxième, les famines, les tremblements de terre dans des proportions jamais vues. Tous les évènements que l'on voit actuellement, montrent que nous vivons ce temps que Jésus avait annoncé comme étant le Temp de la Fin.

    (cantique)

    150 personnes sont venues pour l'occasion, une cérémonie d'une heure 30. Dans l'assistance un bon tiers d'enfants et même quelques bambins. Au fond de la salle une pièce est spécialement réservée aux enfants, la congrégation est donc très attentionnée pour tous ces mineurs déjà dévoués à Jéhovah et les interviews se font en présence des adultes.

    (journaliste) qu'est ce qui s'est passé dans la salle, là ?

    (fille de 10 ans) C'est pour célébrer la mort de Jésus.

    (journaliste) et qu'est ce qu'on a fait aujourd'hui ? La fête elle est spéciale ?

    (fillette) Pour euh... (plusieurs secondes d'indécision)

    (journaliste) Si il y a quelqu'uns derrière, elle va regarder derrière, on la reprend, alors toi cela fait combien de temps que tu es témoin de Jéhovah par exemple

    (fillette) depuis que je suis né, j'ai 12 ans et demi.

    (journaliste) si tu devais raconter à quelqu'un; « eh ben moi j'ai envie que tu deviennes Témoin de Jéhovah » qu'est ce que tu lui dirais pour le convaincre ? (silence) Est-ce que tu aimes bien être Témoin de Jéhovah? Pourquoi ?

    (fille) Parce que j'aime Jéhovah et parce que après on peut avoir la vie éternelle.

    (voix off) la paix et la vie éternelle des Témoins de Jéhovah, Joel y a longtemps cru quand il était enfant mais aujourd'hui il veut inculquer à sa fille de toutes autres valeurs.

    Joel fait répéter ses devoirs à sa fille

    (journaliste) Pourquoi vous êtes attentif aux devoirs et aux leçons de la petite?

    (joel) et ben disons étant donné que moi mes parents, ils m'ont pas, comme je fais en ce moment avec ma fille, ils n'étaient pas derrière moi pour mes leçons, parce qu'ils préféraient plutôt que j'étudie que ce soit les livres ou la Bible des Témoins de Jéhovah, donc je voudrais pas, par rapport à plus tard, pour le travail, je voudrais pas qu'elle galère comme moi, je voudrais qu'elle est une bonne éducation comme moi j'ai pas eu, donc c'est plutôt normal que je sois derrière elle en fait.

    (voix off) Joel a quitté un cycle scolaire normal dès la 6ème, aujourd'hui il a 39 ans, il est sans qualification et enchaîne les petits boulots, selon lui toute son enfance a été bouleversée

    (journaliste) Est-ce que vous avez le sentiment que vous avez été un enfant comme un autre ?

    (joel) le sentiment d'avoir été un enfant comme un autre, oui jusqu'à 8-10 ans, jusqu'à ce que ma mère rentre en contact avec ces Témoins de Jéhovah et nous y amène mon père et mon frère...

    (journaliste) et après ?

    (joel) et après, non, ma vie a changée, je sortais plus, j'allais plus jouer dans la rue avec mes copains. Toute activitée que je pratiquais ensuite c'était avec les Témoins de Jéhovah. Le lundi, j'allais à l'école, d'accord, je rentrais, il fallait préparer la réunion du mardi soir, le mardi soir c'était la réunion, le mercredi il fallait préparer le jeudi soir, le jeudi soir étude de livre chez un particulier, puis le vendredi, samedi, c'était préparation du dimanche, donc voilà...

    (journaliste) Ca fait beaucoup d'heures dans la semaine consacrée à la religion ?

    (joel) Oui quand même oui, c'est pratiquement que çà en fait. On pense Jéhovah, on mange Jéhovah

    (journaliste) et çà c'est un emploi du temps adapté à un enfant ?

    (joel) Je pense pas, pour moi d'abord un enfant, c'est les études, après c'est le jeu, c'est pas le conditionnement du cerveau: « Voilà bientôt Jéhovah va intervenir, si tu n'es pas de son côté tu va mourir » Quand on est tout gamin et qu'on entend qu'on va mourir parce qu'on est pas du côté de Jéhovah (haussement de sourcils) Si je voulais vivre éternellement, il fallait que je fasse ce que Jéhovah demandait

    (voix off) Joel a accepté de revenir avec nous sur les lieux de son enfance dans le sud de la France. A sa sortie des Témoins de Jéhovah, il a voulu tester tous les interdits, alcool, drogue, petit larçins, retour sur cette enfance qui le poursuit

    (joel) Donc voyez, je résidais au quatrième étage de ce bâtiment que vous pouvez apercevoir ici, et tous les jeudis soirs avec mes parents, je devais avoir 14 ans à cette époque-là, je devais enfiler mon costume-cravatte pour aller l'étude de livre qui se trouvait à la tour du fond chez un particulier, et ce que je trouvais humiliant, c'est de porter ce costume-cravatte, le même que je devais mettre tous les dimanches pour aller à la salle du Royaume, mais le plus humiliant pour moi c'était de passer, de voir tous ces jeunes de cité qui se moquaient de nous avec mes parents, mon frère, la bible à la main, à cet âge-là j'ai trouvé çà très humiliant

    (voix off) la bible et la prière pour quotidien, les Témoins de Jéhovah pour seule référence et l'autorité de ses parents pour le contraindre et comme le veut la croyance, plus d'anniversaire, plus de Noël. Mais chaque Week-end un rendez-vous, à la Salle du Royaume pour le porte à porte. Une organisation méthodique où la candeur des enfants sert à attirer de nouveau croyant.

    (joel près de la salle du royaume) On se préparait on venait ici, en costume-cravatte toujours, on se faisait une petite prière avant de partir, on avait toujours une petite carte de territoire avec les maisons auxquelles on devait frapper aux portes, et on partait sur le terrain. Donc moi j'étais enfant, au début je devais avoir 10 ans, donc j'accompagnais deux adultes et donc on allait frapper chez les gens pour essayer de les attirer un maximum à la Salle du Royaume.

    (voix off) Joel n'est jamais revenu chez ses parents depuis 15 ans. Ce matin-là en notre présence, il décide d'aller sonner chez eux à l'improviste

    (voix interphone) C'est pourquoi ?

    (joel) Maman

    (voix) c'est pourquoi?

    (joel) c'est joel, c'est ton fils joel.

    (voix) Joel

    (Joel) Oui ton fils Joel

    (voix) Monte

    (Joel) Ouais j'arrive.

    (sur le palier Joel et sa mère s'embrasse)

    (voix off) C'est la première fois que Joël et ses parents vont reparler de son enfance

    (Joël) Je t'ai ramené une photo de ta petite fille. Ca c'est la dernière, son gala de danse. C'est elle qui vous a mis un petit mot.

    (Mère de Joël) J'espère qu'elle ne fera pas des bêtises comme tu as fait, toi, hein?

    (Joël) Non, puisqu'elle a une enfance normale, elle en fera pas de bêtises.

    (Mère) Pourquoi tu n'as pas eu une enfance normale ?

    (Joël) J'ai pas le sentiment, non. Moi j'ai le sentiment, que la religion, « la vérité » comme tu dis, ...

    (Mère, un peu en colère) Ben voilà c'est çà que tu nous reproche...

    (Joël) Maman je ne suis pas là pour te faire des reproches, j'essaye de comprendre, parce que la religion elle a cassée notre famille...

    (Père) Tu crois ? Je sais pas..

    (Mère) Non.

    (Joël) Tu sais quand on est enfant et qu'on arrête pas de te dire que Dieu va intervenir, que cela va être la fin du monde, c'est traumatisant, çà fait peur quand on est gosse...

    (Mère) Mais traumatiser sur quoi ?

    (Joêl) Tu ne crois que le fait de traverser 'Les Cévennes' (note surement le nom du quartier) en costume-cravatte pouvait m'humilier par rapport à tous les jeunes de là-bas.

    (Mère) Mais pourquoi cela te rendait malade, tu ne parlais pas...

    (Joël) On est bien obligé d'écouter les parents quand on est gosse, on ne choisit pas...

    (Mère) Quand tu travaille pour un patron, le patron y te donne un ordre, tu vas obéir... Voilà, nous notre patron, c'est Jéhovah, et cet ordre c'est d'aller prêcher chez les gens, ou ils acceptent, ou ils acceptent pas...

    (journaliste) et l'ordre il est plus important que le bien-être de votre fils ?

    (Mère) Mais c'est pas parce qu'il est pas dans « la vérité » qu'on l'aime pas...

    (Joël) cela n'a rien à voir avec l'amour...

    (Journaliste) La vérité, c'est celle de Jéhovah ?

    (Mère) C'est la seule. C'est la seule de toutes les religions qu'il y a (incompréhensible), je parle des sectes, y a que celle-là, y a que les Témoins de Jéhovah, c'est la seule et vérité et unique...

    (Journaliste) Et aujourd'hui vous ne vous dîtes pas, ah si j'avais su, j'aurais plutôt quitter la religion pour que mon gamin soit bien

    (Mère) Non... non,non, non, non, non. J'aime mon garçon, je l'aime profondément mais il n'est pas question que je quitte « la vérité », il n'a jamais été question que je quitte « la vérité »

    (Voix off) Le contact est rétabli mais c'est un dialogue de sourds, Joël ne sait pas s'il pourra faire comprendre un jour à ses parents que leur choix religieux lui ont volé son enfance...

    (Joël) J'ai l'impression d'être passer à côté de ma vie, bien sûr

    (journaliste) Vous en avez souffert?

    (Joël) Oui, j'en ai souffert et j'en souffre encore, puisque je commence seulement à 40 à me stabiliser psychologiquement, oui c'est clair que j'en ai souffert

    (Voix off) Comme Joël, Nakela Zegrir Fouquet est en pleine reconstruction, elle aussi a passé sa jeunesse chez les témoins de Jéhovah, la congrégation à laquelle elle appartenait l'a obligée à garder en elle un terrible secret pendant des années

    Devant des cartons de déménagements

    (journaliste) C'est quoi tout ces cartons?

    (Nakela) C'est mon passé.

    (Voix off) Des années de douleurs, de silence que Nakela a encore bien du mal à affronter

    (Nakela) Alors celui-ci çà fait longtemps que je ne l'avais pas ouvert

    (journaliste) Pourquoi par exemple ?

    (Nakela) Y a mon album photo quand j'étais petite, mais je ne vais pas l'ouvrir...

    (Voix off) Tout commence à 5 ans, la petite Nakela Zegrir est de confession musulmane, elle est battue par sa mère naturelle, la DASS la place ici, dans cette petite maison qui domine la vallée. Toute la famille d'accueil de Nakela est Témoin de Jéhovah, et l 'entraine sur les bancs de la Salle du Royaume de la ville, celle souvenez-vous, où nous avions assisté à la fête du Mémorial.

    (journaliste) Est-ce que vous diriez que vous avez choisi d'être témoin de Jéhovah ?

    (Nakela) Non, je ne l'ai pas choisi, non.

    (journaliste) Pourquoi ?

    (Nakela) Parce que moi je pensais que la DASS était au courant, qu'ils étaient Témoins de Jéhovah. Moi je pensais que c'était normal d'être une fille témoin de Jéhovah...

    (Voix off) Mais des faits très graves vont se dérouler dans la maison de la colline. Après quelques semaines seulement, le placement devient un calvaire, l'homme dont elle ne prononce plus aujourd'hui le nom est le chef de la famille d'accueil

    (Nakela, hésitante) Il m'a violé, voilà. J'ai dû faire une fellation dans le salon

    (journaliste) Vous aviez quel âge ?

    (Nakela) 5 ans et demi. Les yeux bandés, Voilà je vais tout raconter, aujourd'hui je peux tout raconter devant la caméra. J'avais les yeux bandés et j'ai dû faire une fellation.

    (Voix off) Et le cauchemard de la petite Nakela va durer des années. A l''adolescence, au bout de sa résistance, elle révèle ces agressions à la seule autorité en laquelle elle place sa confiance: Les témoins de Jéhovah.

    (Nakela) J'ai expliqué clairement ce qu'il m'a fait et ils ne m'ont pas cru...

    (Journaliste) On vous a dit quoi à l'époque ?

    (Nakela, haussant les épaules) Qu'il n'y avait rien à faire...

    (Voix off) Nakela se sent bafouée, elle tentera même de se suicider. Des années plus tard, après avoir quitter sa congrégation, elle porte plainte contre son agresseur, devant les gendarmes, l'homme reconnaît sans détours une bonne partie des faits...

    (lecture du procès-verbal)

    « Je ne sais pas pourquoi et encore aujourd'hui je n'arrive pas encore à expliquer mon geste. J'ai sorti mon sexe de mon pantalon »

    (Voix off) mais il ne sera jamais jugé, car la plainte a été déposée trop tard, les faits sont prescrits. Un procès aurait pu peut-être avoir lieu si les Témoins de Jéhovah avaient dénoncés l'affaire aux autorités.

    (Journaliste) Vous croyez que c'était leur devoir ?

    (Nakela) Oui

    (Journaliste) d'aller à la police ?

    (Nakela) Oui.

    (Journaliste) ou vous dire d'aller à la police ?

    (Nakela) Oui.

    (Journaliste) et pourquoi ils ne l'ont pas fait ?

    (Nakela) C'est la question que je me pose toujours aujourd'hui.

    (Voix off) Pourquoi les Témoins de Jéhovah n'ont-ils donc pas dénoncer l'aggression sexuelle sur Nakela. Nous sommes aller poser la question à un des dirigeants locaux de l'époque, l'homme auxquel elle s'était confiée.

    (Journaliste s'approchant d'une voiture) Bonjour je cherche monsieur ________

    (homme) C'est moi

    (Journaliste entrant dans la maison avec l'homme) Bonjour monsieur, je suis ravi de vous rencontrer, excusez-moi de vous déranger, je vous explique, j'ai un petit dossier personnel dont je voudrais vous parler, un p'tit peu confidentiel. Je voulais vous parler du dossier de Nakela Fouquet...

    (homme se retourne brutalement) Oui

    (Journaliste) Vous vous rappelez?

    (homme nerveux et sec) vaguement oui, çà fait beaucoup de temps...

    (Journaliste) alors moi je voulais vous demander pourquoi, à l'époque, vous n'aviez pas dénoncé les faits aux autorités ?

    (homme reculant et levant la main) Je ne parlerai pas de ce sujet.

    (Journaliste) Juste que je comprenne pourquoi ?

    (homme, toujours sec) Non, Terminé.

    (Journaliste) Ah ouais ?

    (homme) Oui, monsieur.

    (Journaliste) et pourquoi vous ne voulez pas en parler ? On est des années après

    (homme) Vous allez à la gendarmerie de _______, j'ai déjà déposé ce qu'on m'a demandé, j'ai répondu, c'est terminé...

    (Journaliste) Ce que je ne comprend pas c'est...

    (homme) C'est terminé s'il vous plaît monsieur..

    (Journaliste) D'accord mais je...

    (homme) C'est terminé s'il vous plaît...

    (Journaliste) 20 ans après vous ne voulez pas en parler ?

    (homme) S'il vous plaît c'est terminé... Merci beaucoup (il s'en va)

    (Journaliste) et vous, vous étiez enseignant, monsieur...

    (Voix off) Lors de son audition ce responsable révélait pourtant:

    (lecture procès-verbal)

    « Nous avons organisé une confrontation entre les deux parties. Nakela accusait et monsieur X niait les faits reprochés, N'ayant pas de témoins, ni d'accusation grave, nous avons laisser l'affaire en suspend »

    (homme) Bonne journée à vous messieurs-dames, merci...

    (Voix off) C'est incontestable pour les Témoins de Jéhovah la pédophilie et l'inceste sont des péchés et des faits très graves, seulement voilà, la congrégation a organisée elle-même une confrontation et n'a pas cru bon de dénoncer les faits. La seule issue pour Nagkela Fouquet est d'alors de se retourner contre l'Etat qui la placer dans cette famille et le tribunal administratif reconnaît très clairement les fautes de la puissance publique, au total, l'Etat est condamné à verser 22,000 Euros à Nakela pour manque de contrôle durant son placement.

    (Avocat de Nagkela) Aujourd'hui les services de l'Etat ou les services des départements vont être soumis à l'obligation de vérifier en permanence, que les enfants qu'ils mettent dans familles d'accueil ne sont pas soumis à des dérives sectaires, qu'on respecte leurs convictions, qu'on ne se livre pas sur eux à des pratiques pénalement condamnables, de nature d'aggressions sexuelles, par exemple. La difficulté, c'est que la plupart des affaires ne viennent pas à la surface, pour des motifs tenant à la logique même des sectes, qui pratiquent une ormetta systématique sur leurs membres, sur leur environnement, qui font que c'est rarissime qu'on voit des situations de cette nature-là se manifester? Je précise que dans le cas de Mme Fouquet, il a quand même fallu plusieurs années afin que elle-même prenne conscience des droits qu'étaient les siens et qu'elle se présente devant une juridiction administrative pour demander réparation de ce qui peut-être considéré comme son préjudice.

    (voix off) Cette jeune femme a longtemps hésité avant de témoigner dans ce film comme Nagkela aujourd'hui elle tient à dénoncer ce qu'elle a subit et se demande toujours pourquoi l'affaire a été étouffée

    (Emmanuelle) Ici c'est un endroit très particulier pour moi parce que j'ai failli sauter du haut de cette falaise, bien entendu pour mettre fin à mes jours, à cause de mon passé très lourd chez les Témoins de Jéhovah

    (Voix off) Emmanuelle est née il y a 39 ans dans une famille dévouée toute entière à jéhovah. Pendant des années ses frères lui ont fait subir des sévices sexuels quand elle n'était encore qu'une enfant.

    (Emmanuelle) C'est une blessure qui n'est pas encore réellement cicatrisée.

    (journaliste) Vous aviez quel âge ?

    (Emmanuelle) Ca a commencé j'avais 8 ans, çà c'est terminé j'en avais 12 à peu près.

    (journaliste) et ils étaient majeurs ?

    (Emmanuelle) Quand ils ont commençés non, quand ils ont arrêtés oui, ils étaient majeurs.

    (Voix off) A l'époque, l'adolescente a tout naturellement chercher de l'aide au sein de sa congrégation, auprès du chef spirituel, celui qu'on appelle un ancien

    (Emmanuelle) Il a demandé à mes frères de me demander pardon, donc mes frères m'ont demandés pardon et puis il m'a demandé de pardonner à mes frères, donc j'ai répondu « oui » à mes frères et çà c'est terminé comme çà, et ensuite il m'a dit « je ne veux plus jamais entendre parler de cette histoire »

    (journaliste) il n'y a pas eu de signalement à la justice ?

    (Emmanuelle) Il n'y a pas eu de signalement à la justice, j'ai pas porter plainte. Les personnes qui m'ont demandés de me taire m'ont aussi dit qu'il fallait protéger la réputation de la congrégation et que les médias n'hésiteraient pas à s'emparer de ce genre d'affaires pour salir la congrégation et que cette congrégation devait être protégée à tout prix. À tout prix, au prix de ma vie en fin de compte. Au prix de ma vie et de ma dignité.

    (Voix off) Ironie de l'histoire, Emmanuelle a été exclue des Témoins de Jéhovah à 24 ans pour avoir eu des relations sexuelles avec un homme avant le mariage, ses frères, eux n'ont jamais été exclus. Mais alors qui sont ces anciens qui prennent des décisions au sein des Témoins de Jéhovah ? A Lille nous avons retrouvés Alain Berrou, il est resté 11 ans chez les Témoins de Jéhovah, c'est un de ceux qu'on montrait en exemple, c'était un chef, un de ces anciens justement.

    (Alain) Etre un ancien chez les Témoins de Jéhovah, çà veut dire être un repère, çà veut dire enseigner les autres, çà veut dire veiller sur eux, entre guillemets, çà veut dire aussi les surveiller puisqu'il y a un mot qui est synonyme pour ancien, c'est surveillant.

    (journaliste) et vous vous êtiez un ancien alors ?

    (Alain) Oui, j'étais devenu un ancien malgré mon jeune âge.

    (voix off) Alain Berrou est entré dans une congrégation à l'âge de 17 ans convaincu par un camarade de classe, des années plus tard, il sait maintenant que tout était programmé.

    (Alain) Tous les ans, au mois de Septembre, Octobre, à l'époque, il y avait une campagne de prosélytisme en milieu scolaire, cette organisation formait les jeunes adeptes, é »lèves, pour aller faire du prosélytisme à l'intérieur de l'enceinte scolaire, envers leurs camarades, moi ce que je pensais être une discussion à bâtons rompus, le hasard, ben c'était pas réellement du hasard ou une discussion désinteressée.

    (Voix off) Il est très rare qu'un ex-ancien parle et Alain Berrou a une révélation à nous faire, au sein des congrégations il existe bel et bien une instance spéciale pour rendre la justice, cette structure a même un nom, le comité judiciaire.

    (Alain) C'est une structure qui est composée de trois personnes, trois anciens, trois responsables, trois hommes exclusivement, et qui sont censés auditionner, enquêter, et donc c'est une structure de justice parallèle à notre justice républicaine, qui est là pour rendre en quelque sorte une justice interne. Vous voyez ce livre, c'est le manuel secret qui est donné par la filiale des Témoins de Jéhovah de France à tous les anciens, il s'agit des directives qui leur sont données, comment se comporter, comment constituer un comité judiciaire, comment amener un adepte au repentir ou comment l'expulser, voilà et donc effectivement, toutes ces directives sont gênantes, alors quand moi j'ai quitté les Témoins de Jéhovah, on a fait pression de façon assez constante sur moi pour que

    je rende ce livre, parce qu'en principe il n'est pas la propriété des anciens, il leur est juste prêter. Donc vous voyez, alors là, il y a un certains nombres de directives qui sont données, parfois un peu gênantes, et vous voyez des marges importantes, pourquoi et bien parce que l'essentiel de ce qui est le plus délicat n'est pas délivré de manière dacylographié, il va être donner sous la dictée, de façon extrêmement formel, à la virgule près. Par exemple, moi j'ai assisté à ce genre de consignes sur par exemple que faire quand il y a une agression sexuelle sur mineurs, que faire dans un cas comme celui-là. Voyez par exemple, là, je me souviens très très bien, on nous a fait prendre sous la dictée et là on explique que en réalité les anciens peuvent se retrancher derrière le secret confessionnel, qu'ils ne sont pas systématiquement tenus de dénoncer aux autorités un cas d'agression sur enfant, on explique que d'abord, avant de dénoncer éventuellement aux autorités, d'abord on va prévenir le service juridique interne, ensuite on va diligenter une enquête interne, ensuite on va former un comité judiciaire en interne, et eventuellement on explique, on laisse entendre que le collège déterminera la meilleure solution pour la congrégation et sa réputation, je cite. En ayant citer les articles du Code Pénal qui définissent le secret confessionnel, derrière lequel on peut se retrancher, se protéger.

    (journaliste) la priorité ce n'est donc pas de protéger la personne?

    (alain) la priorité c'est de protéger la réputation de l'organisation des Témoins de Jéhovah.

    (Voix Off) Et l'ouvrage ajoute explicitement

    « Les anciens qui constituent un comité judiciaire doivent bien réfléchir aux intérêts du pêcheur mais aussi à ceux de l'ensemble de la congrégation »

    (Journaliste) Qu'est ce que vous auriez fait si vous aviez été vous confronter à un cas de pédophilie ou de viol et que l''on vous aurait rapporter alors que vous êtiez ancien ?

    (Alain) Pffff. Déjà j'aurais réagi à l'intérieur d'un comité judiciaire donc je n'aurais pas été seul, ensuite les directives... euh... j'aurai suivi les directives

    (Journaliste) Vous ne l'auriez pas dénoncer aux autorités si le cas n'était pas notoirement établi?

    (Alain) J'en sais rien, je ne peux pas dire, j'espère que... Je ne sais pas.... Euh... je sais pas, je pense que très clairement dans la logique dans laquelle j'étais à l'époque, je me serais, en tout cas sur le coup, j'aurai obéis.

    (Voix off) Nous aurions souhaité interroger les dirigeants des Témoins de Jéhovah de France. Pour seule réponse, ils nous ont adressés cette lettre:

    « Vous comprendrez que nous n'entendons pas participer à une émission reprenant des alléguations infondées et graves que nous contestons vivement »

    (Voix off) Une justice parallèle existerait donc. Nous sommes allés demander l'avis des pouvoirs publics

    (journaliste) Il y a une justice parallèle à celle de la République dans certaines organisations et pourtant on ne fait rien ?

    (Jean Michel Roulet, président de la Miviludes) Si on fait

    (journaliste) on fait quoi ?

    (Roulet) Lorsque les faits sont connus, et bien evidemment si la loi peut passer elle passe, si ils sont couverts par la prescription, on ne peut pas faire grand chose

    (journaliste) Pardonnez-moi on tolère cette justice parallèle

    (Roulet) Non, non on ne la tolère pas, au contraire on la dénonce d'ailleurs régulièrement. Pour pouvoir la sanctionner, il faut pouvoir la prouver, il faudrait pouvoir assister à une de ces séances de comité judiciaire ou à une de ces séances de comité disciplinaire de telle ou telle organisation, ce qui evidemment n'est pas possible puisque ce sont des organisations fermées, mais le fait qu'il y ait des victimes fait que l'Etat ne peut pas être absent de ce terrain, il doit venir à la défense des victimes, car personne dans la secte ne viendra à la défense des victimes: Quand des victimes sont des mineurs, ce ne sont pas les parents qui viendront, parce que les parents sont consentants.

    (Voix Off) Pour trouver un ancien qui a désobéit nous avons traversé l'Atlantique. Nous sommes dans le Kentucky, dans le sud des Etats-Unis. Ici la liberté de croyance est totale, il n'existe aucune liste de mouvements sectaires. L'homme qui a résisté, c'est Bill Bowen. Son histoire commence ici. Bowen dirigeait cette petite Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah, il était très apprecié de tous les croyants et de sa hiérarchie jusqu'au jour où il met le nez dans les archives. Il découvre que des cas de pédophilie ont été étouffés.

    (Bill Bowen) J'ai quelque chose à vous montrer, c'est dans un endroit secret.

    (Voix Off) Ce que Bill Bowen va nous montrer est soigneusement conservé dans un coffre, c'est sa protection contre les pressions et les menaces

    (Bill Bowen) J'ai appelé 8 fois le service juridique au quartier général des Témoins de Jéhovah. La dernière conversation que j'ai eu avec eux, je l'ai enregistré parce que je voulais qu'il y ait une trace de ce qu'ils allaient me conseiller de faire. J'avais des preuves matérielles qu'un enfant avait été sexuellement agressé, après leur avoir expliquer la nature des preuves qui étaient en ma possession, voilà les instructions qu'ils m'ont donnés:

    (Voix magnétophone) Demande-lui encore une fois s'il a quelque chose avoir avec çà, s'il dit « non » je laisserai tomber, laisse çà à Jéhovah mais ne te met pas dans la mélasse.

    (Bill) Donc ce qu'ils m'ont dit c'est de ne pas alerter la police, de laisser çà entre les mains de Jéhovah. C'est Dieu qui allait résoudre l'affaire. C'est pour çà que j'ai démissionné de mon poste d'ancien. Quand les Témoins de Jéhovah disent qu'il n'y a pas de pédophiles dans leur congrégation, ceci est bien la preuve qu'ils demandent aux anciens de ne pas dénoncer les pédophiles aux autorités

    (Voix Off) Après ce coup de téléphone, Bill Bowen a démissionné de toutes ses responsabilités au sein des Témoins de Jéhovah. C'est désormais le combat d'un petit homme contre les silences d'une organisation puissante, au fond de son garage, avec les moyens du bord.

    (Bill) Voilà, c'est ce qu'on appelle le QG. C'est là où tout se passe pour Silentlambs. C'est ici qu'on reçoit les emails et tout ce qu'on fait pour aider les victimes.

    (Voix Off) Il a créé il y a 7 ans cette association pour les victimes d'abus sexuel dans les congrégations. Silentlambs, les agneaux silencieux, et surprise les témoignages sont quotidiens.

    (Bill) C'est là que nous recevons les alertes pour l'association. Rien qu'aujourd'hui on a reçu deux signalements d'agression sexuelle sur enfant. Sur les 7 dernières années on a reçu à peu près 7000, et après quelques vérifications on a dénoncé au moins 300 cas à la police.

    (Voix off) Des milliers de victimes rassemblées pour une marche blanche devant le siège international des Témoins de Jéhovah à New-York, à leur tête Bill Bowen.

    (Bill pendant la manifestation) Aujourd'hui c'est votre journée, le jour où les agneaux ne sont plus silencieux.

    (Voix Off) Et Bill Bowen en est convaincu. Selon lui les grandes instances des Témoins de Jéhovah sont belle et bien au courant de ces cas de pédophilie.

    (Bill) Nous avons été contacté par trois individus qui travaillent au Siège des Témoins de Jéhovah, ils ne se connaissaient pas les uns les autres, mais ils nous ont donnés le même chiffre enregistré dans un fichier de pédophile: 23720. Nous, on l'a relayé sur notre site Internet, nous avons pu vérifier que le siège reconnaissait qu'il y avait bel et bien un fichier. La seule chose avec laquelle ils n'étaient pas d'accord, c'était le nombre d'individus dans ce fichier et ils disaient que le chiffre en lui -même n'avait pas d'importance. Personnellement en tant qu'ancien responsable, je sais qu'il y a un fichier puisque j'ai moi-même signalé un cas, alors je sais ce que l'on vous demande dans ces cas -là. Toutes les informations sont rentrées dans un ordinateur sur l'agresseur, la victime, le nombre d'incidents qui ont eu lieu.

    (Voix Off) Dans cette lettre interne les autorités religieuses des Témoins de Jéhovah affirment que les abus sur les enfant sont effectivement un crime mais elles ajoutent:

    « La décision de dénoncer les faits aux autorités restent une décision individuelle, il n'y aura aucune condamnation quelque soit le choix de l'individu. »

    (Voix Off) Cette autre lettre émane du siège international de New-York, elle est confidentielle, elle est adressée à tous les anciens des Etats-Unis, il est expressement demandé de ne faire aucune copie, on peut y lire:

    « En cas de signalement d'agression sexuelle sur un enfant, il faut d'abord appelé le département juridique du Siège. Les anciens ne doivent pas permettre de recherches dans une Salle du Royaume

    ou dans tout autre lieu où sont gardés les dossiers confidentiels. »

    (Voix Off) Le combat mené par Bill Bowen et quelques-uns est une bien mauvaise publicité pour cette Eglise, et une bonne réputation c'est la clef pour attirer de nouveaux croyants.

    New-York, c'est ici qu'est donc installé le siège international des Témoins de Jéhovah. Dans le quartier de Brooklyn, la maison-mère s'appelle la Watchtower, la Tour de Garde, la tour de guet. Sous haute surveillance, une ville dans la ville, une dizaine d'immeubles reliés par des passerelles. Derrière ces vitres teintées est imaginée toute la doctrine. Dans ce DVD de propagande, les Témoins de Jéhovah étalent leur richesse financière: Une imprimerie géante qui produit des revues dans toutes les langues. Plus de croyants, c'est plus de dons. 6 millions d'adeptes déjà à travers le monde, l'équivalent de la Suisse. On dépense sans compter pour filmer les baptêmes à coup de caméra motorisée et propager la bonne nouvelle de Jéhovah. Et dans les revues, on hésite pas à transformer les enfants en acteurs (extrait DVD TJ « Un peuple pour son nom »):

    (homme Tj à fillette) « Il faut que tu es l'air vraiment triste, d'accord ma chérie »

    (Voix Off) Quelques clics plus tard, l'incroyable mise en scène à fonctionner, la petite fille porte le poids de toute la douleur du monde. Elle fera bientôt la une d'une revue qui est distribuée de porte en porte, la main sur le coeur:

    (dame TJ prêchant) « Je rescent la même chose que vous. Ce formidable magazine raconte pourquoi tous ces malheurs arrivent. »

    (Voix Off) Nous avons tenté de rencontrer un responsable de ce quartier général des Témoins de Jéhovah, pour lui poser quelques questions à l'issue de notre enquête. Nous avions annoncé notre venue par plusieurs fax.

    (journaliste) Bonjour, j'aimerais voir quelqu'un de la communication.

    (Voix Off) Après plusieurs minutes d'attente, deux personnes du service de presse viennent nous accueillir poliment, mais une nouvelle fois comme en France, pas moyen d'obtenir une interview.

    (journaliste) Est-ce qu'on pourrait interviewé quelqu'un ce matin ?

    (Tj chargée de la communication) Oh je suis vraiment désolé, il doit y avoir un malentendu

    (journaliste) Oui, mais ce serait quand même mieux si on pouvait rencontrer quelqu'un ?

    (TJ) Vous savez, il semblerait que vous ne soyez pas en très bon terme avec notre filiale française

    (journaliste) Je crois pas.

    (TJ) Vous avez des problèmes avec les Témoins de Jéhovah en France ?

    (journaliste) Non, non je ne sais pas.

    (TJ) Je ne parle pas de vous personnellement, mais ce que j'ai compris c'est que votre chaîne a une mauvaise réputation auprès de notre bureau français.

    (journaliste) mais c'est une des chaînes les plus sérieuse. Ca veut dire quoi une mauvaise réputation ?

    (Voix Off) En aparté, elle nous confie que seulement 30 cas de pédophilie ont été enregistrés dans les congrégations, sans jamais dire si oui ou non la police a été avertie. Quand elle nous raccompagne, nous essayons une dernière fois d'en savoir plus.

    (journaliste) Si vous voulez que votre vérité soit dite, il faut que vous la disiez, sinon personne le saura

    (TJ) Je suis d'accord, vous avez raison.

    (journaliste) les 30 cas dont vous m'avez parler, c'était seulement aux Etats-Unis ou partout dans le monde.

    (TJ) Ce sont ceux qui sont revenus à notre quartier général, vous savez le nombre de cas est très réduit

    (Voix Off) A l'entendre, l'ampleur du phénomène serait donc bien exagéré et la Watchtower bien peu inquiète pour son image. 30 cas, bien loin des 7,000 répertoriés par le seul Bill Bowen. Retour dans le Sud du pays: Nashville, le berceau de la country-music. Bill Bowen ce jour-là est un homme pressé, pas question d'être en retard, il a une grande nouvelle à révéler

    (Bill) On va faire savoir au monde entier, ce qu'ils ont fait à ses enfants.

    (Voix Off) Il a rameuté les journalistes et les membres de son association. Angelica est une de ces victimes, elle aussi a subi une agression sexuelle quand elle était mineure au sein d'une congrégation des Témoins de Jéhovah, avec ses deux enfants, elle est venue de Saint-Louis, 5 heures de route, spécialement pour sa petite fille.

    (Angelina Taylor) Pour moi en ayant survécu à ces agressions sexuelles quand je regarde ma fille, je me revois et je veux que les gens la regardent, regardent son petit visage, et se disent: « Comment peux-t-on l'agresser ? » et puis comment peux-t-on étouffer çà sachant que cette enfant ou celui-là a été blessé dans sa chaîr, et tout ce qu'on nous répond c'est « Vous n'allez pas à la police, on va cacher tout çà » et on dit à ce superbe enfant « il ne te reste qu'à oublier tout çà »

    (Voix Off) Ce que Bill Bowen va annoncer ce jour-là vient contredire tous les propos rassurants de la Watchtower.

    (Bill) Il y a un mois, on nous a informé que des règlements à l'amiable avaient été signés dans 40 procès d'agressions sexuelles mettant en cause les Témoins de Jéhovah. 16 victimes ont été indemnisées pour un montant sans précédent mais l'accord prévoyait qu'elles ne pourraient plus jamais parlé de leur agression.

    (Voix Off) Ces arrangements de justice les voilà, 16 cas de plaintes et 16 arrangements à coup de dollars comme le permet la loi américaine avec en contrepartie l'abandon des poursuites et le silence des plaignants.

    (Bill) Pourquoi ils ont payés ? Ils ne voulaient pas aller aux assises. A l'automne dernier, une décision de justice leur avait ordonné d'ouvrir leurs fichiers contenant des milliers de noms de pédophiles dans les congrégations qui n'avaient jamais été dénoncés, alors ils ont négociés, ils ont payés les victimes et les ont réduits au silence. C'est un aveu irréfutable que leur politique met les enfants en danger.

    (Voix Off) Et Bill Bowen joint le geste à la parole. Sur toutes les Salles du Royaume de la région, il va placarder ces décisions de justice. Il dépose aussi un agneau pour donner une voix aux victimes mais soudain un responsable des Témoins de Jéhovah arrive et la présence de notre caméra ne lui plaît vraiment pas.

    (TJ de la sécurité) Qui vous a appelé ?

    (Bill) Ils me suivent. Nous représentons une association.

    (journaliste) Est-ce qu'on pourrait avoir un commentaire de votre part ?

    (TJ) Non, je veux que vous éteignez votre caméra.

    (journaliste) Est-ce qu'on pourrait avoir un commentaire ?

    (TJ) Non, vous, vous m'arretez cette caméra.

    (Voix Off) Bill Bowen encourage les victimes à réclamer des dédommagements.

    (Bill) C'est en quelque sorte une campagne de cicatrisation pour les victimes, pour qu'elles sachent que maintenant, cette église doit les indemniser si elles ont été agressées et c'est un signal aussi pour l'église: « Si vous ne changez pas de politique alors cela va vous mener à la faillite »

    (Voix Off) En France, à Lille, Alain Berrou a franchit le pas, lui l'ancien responsable souhaite désormais que les enfants soient mieux informés des dérives sectaires. Il milite maintenant dans cette association pour les droits de l'individu

    (Alain) Il y a quelques années, je n'aurai jamais imaginé être présent dans une association qui fait de l'information sur les dérives sectaires, parce qu'à l'époque je concevais ce type d'associations comme étant le diable, et comme étant mal intentionné, donc j'aurais jamais imaginé çà, non...

    (journaliste) Alors voilà nous avons reçu un nouveau courrier des Témoins de Jéhovah ce matin, les témoins qui disent « qu'ils ne se substituent jamais à la justice des tribunaux, pas plus qu'ils ne dissimulent les actes pénalement condamnables ». On aurait préféré qu'ils nous le disent devant la caméra

    Bye

    Charles

  • blondie
    blondie

    Is it possible to get it translated into English?

  • compound complex
    compound complex

    Briefly,

    One of the victims claims that the silence on the part of the congregation was because of the importance of protecting its reputation at all costs, above and beyond his own life and dignity.

    Unless someone else beats me to it, I will try to do more after work and changeover to HSI.

    CoCo

  • Narkissos
    Narkissos

    Too long for me now.

    I suggest you use a translation software and then bring up the passages that may be unclear.

  • Justitia Themis
    Justitia Themis

    Translated using the Babel site. Justitia Thursday Investigation - Channel + October 2007 Sects: Children under influence Inquire of Stephan Haussy produced by StoryBox Presse (Note: This report treated with equal time of the community of Tabitha' S Place, this transcript reports only what was known as on the Witnesses of Jéhovah) (two journalists presents the subject) (woman journaliste)Au course of our investigation we crossed the road of the Witnesses of Jéhovah, you know it is a community among more the proselytes of France, we could attend public meetings, with gatherings in family but we have also to meet former followers, those for which one could say that the light is one day extinct, which they denounce today is quite simply liable to prison. (man journaliste)Alors we solicited the Witnesses of Jéhovah, unfortunately they refused to grant an interview to us, on the other hand they wrote several mails to us, as each time one tackles the sects. There are letters of followers who reconsider their testimony, the lawyers who threaten us of continuations if one diffuses the investigation and then the Witnesses of Jéhovah themselves which dispute in block all that is known as in this investigation. Obviously we maintain information which was checked (woman journalist) and same established. (30 minutes of report on Tabitha' S Places) (journaliste)Un of these religious movements particularly worries the deputies, they are the Witnesses of Jéhovah who would gather 45,000 children alone. We went to their meeting in this small city of the South of France. The commune counts only 12,000 inhabitants, but with the variation of the center, with the turning of a way, a building new bright burning coal. It in makes a church of it, what is called "the Room of the Kingdom" at the Witnesses of Jéhovah. (groups of faithful outwards) We are presented in the form of journalists. This evening, it is the only festival of the year for these believing: The memorial, one commemorates the death of Jesus there. The Witnesses of Jéhovah have undoubtedly a day struck with your door. They are polished, equipped well, here not of long dresses, not of provided beards, their children are provided education for. (in the room) 3 year old child: Hello, Sir, Mister Injury: Come-there Nicolas, it is deaf moreover Man: Ah kids... You do not have you? Journalist: Not still Man: Us one has some of all the levels, of small (journaliste)Après a few minutes of negotiations, one invites us to visit the places Man TJ: Thus you is here in a Room of the Kingdom of the Witnesses of Jéhovah, does it of it is a conference room, in which one meets two to three times per week, therefore as you can see it, it is a very simple room which tries above all to be functional to make it possible to the listeners to listen to the reading and the study of the word of God, who is made in general twice per week. (journaliste)Là still in the doctrines end programmed of this world and the arrival of a paradise on ground for the great day of Jéhovah and its followers. (one shows the text of the year) Tj Man: The great day of Jéhovah, it is precisely the moment where the creator of the skies of the ground, Jéhovah thus since it is its name in the Bible, will give the things in order concerning our planet. Journalist: It is with saying? Tj Man: Eh well i.e., will make a great cleaning and will take again the things in hands. It should be said that one needs some well today. Then the signs heralding indeed, since 1914 particularly, we see we them saw the First World War, the second, the famines, the earthquakes in proportions ever seen. All the events which one currently sees, show that we live this time that Jesus had announced as being the temp of the End. (canticle) 150 people came for the occasion, ceremony a one hour 30. In the assistance a good third of children and even some small children. At the bottom of the room a part is especially reserved to the children, the congregation is thus very attentive for all these minors already devoted to Jéhovah and the interviews are done in the presence of the adults. (journalist) what occurred in the room, there? (10 year old girl) is to celebrate the death of Jesus. (journalist) and what one made today? Is the festival it special? (young girl) For euh... (several seconds of indecision) (journalist) If there are some ones behind, it will look behind, one takes again it, then that done how long to you that you are pilot of Jéhovah for example (young girl) since I was born, I have 12 years and half. (journalist) if you were to tell with somebody; "eh Ben me I want which you become Témoin of Jéhovah" what you would say to him to convince it? (silence) you like to be Témoin of Jéhovah? Why? (girl) Because I like Jéhovah and because after one can have the eternal life. (voice off) the peace and the eternal life of the Witnesses of Jéhovah, Joel believed a long time there when he was child but today he wants to inculcate to his daughter of all other values. Joel makes repeat his duties with his daughter (journalist) Pourquoi are you attentive with the duties and the lessons of small? (Joel) and Ben let us say since me my parents, they do not have me, as I make in this moment with my daughter, they were not behind me for my lessons, because they preferred rather than I study that they are the books or the Bible of the Witnesses of Jéhovah, therefore I would not like, compared to later, for work, I would not like that it galère like me, I would like that it is a good education as me I did not have, therefore it is rather normal that I would be behind it makes some. (voice off) Joel left a normal school cycle as of 6th, today it is 39 years old, it is without qualification and connects the odd jobs, according to him all his childhood was upset (journalist) you have the feeling which you were a child like another? (Joel) the feeling to have been a child like another, yes up to 8-10 years, my mother returns in liaison with these Witnesses of Jéhovah and us brings my father and my brother to it... (journalist) and afterwards? (Joel) and afterwards, not, my life changed, I left more, I were going more to play in the street with my buddies. Very activitée that I practised then it was with the Witnesses of Jéhovah. Monday, I went to the school, of agreement, I returned, it was necessary to prepare the meeting of Tuesday evening, Tuesday evening it was the meeting, Wednesday it was necessary to prepare Thursday evening, Thursday evening study of book at a private individual, then Friday, Saturday, it was preparation of Sunday, therefore here... (journalist) does Ca do many hours in the week devoted to the religion? (Joel) Oui nevertheless yes, it is practically that that in fact. One thinks Jéhovah, one eats Jéhovah (journalist) and is that it a timetable adapted to a child? (Joel) I do not think, for me initially a child, they are the studies, after it is the play, it is not the conditioning of the brain: "Here is soon Jéhovah will intervene, if you are not his side you will die" When one is very kid and that it is heard that one will die because one is not side of Jéhovah (raising of eyebrows) If I wanted to live eternally, one needed that I do what Jéhovah asked (voice off) Joel agreed to return with us on the spot of his childhood in the south of France. At its exit of the Witnesses of Jéhovah, he wanted to test all the interdicts, alcohol, drug, small larçins, return on this childhood which continues it (Joel) Donc see, I resided on the fourth floor of this building which you can see here, and every Thursday evenings with my parents, I was to be 14 years old at this time, I was to thread my costume-cravatte to go the study of book which was with the tower of the bottom at a private individual, and what I found humiliating, it is to carry this costume-cravatte, the same one as I was to spend every Sunday to go in the room of the Kingdom, but more humiliating for me was to pass, to see all these young people of city who made fun of us with my parents, my brother bible with the hand, at this age I found that very humiliating (voice off) the bible and the prayer for daily newspaper, the Witnesses of Jéhovah for only reference and the authority of his/her parents to force it and like want it the belief, more birthday, more Christmas. But each Weekend an appointment, in the Room of the Kingdom for the door with door. A methodical organization where the frankness of the children is used to attract again believing. (Joel close to the room of the kingdom) One prepared one came here, in costume-cravatte always, one had a small prayer before leaving, one always had a small chart of territory with the houses to which one was to knock on the doors, and one left on the ground. Thus me I was child, at the beginning I were to be 10 years old, therefore I accompanied two adults and thus one was going to strike among people to try to attract them a maximum in the Room of the Kingdom. (voice off) Joel has never returned in his parents for 15 years. This morning our involved, it decides to go to sound on their premises with the improvist (voice intercom) This is why? (Joel) Mom (voice) this is why? (Joel) it is Joel, they are your Joel sons. (voice) Joel (Joel) Yes your Joel sons (voice) Goes up (Joel) Ouais I arrive. (on the Joel stage and its mother embraces itself) (voice off) It is the first time that Joel and his parents will speak again of his childhood (Joel) I brought back for you a photograph of your small daughter. Ca it is the last, its official reception of dance. It is it which put a small word to you. (Mother of Joel) do I hope for that it will not make silly things as you made, you, hein? (Joel) Non, since it has a normal childhood, it will not make of them silly things. (Mother) Pourquoi didn't you have a normal childhood? (Joel) I do not have the feeling, not. Me I have the feeling, that the religion, "the truth" as you say... (Mother, a little in anger) Ben here it is that which you reproaches us... (Joel) Mom I am not there to make you reproaches, I try to include/understand, because the religion it broke our family... (Father) do You believe? I do not know. (Mother) Not. (Joel) You know when one is child and that one does not stop saying to you that God will intervene, that that will be the end of the world, it traumatisant, that is made fear when one is kid... (Mother) But traumatiser on what? (Joêl) You believe only the fact of crossing ' Cévennes' (note surely the name of the district) in costume-cravatte could humiliate me compared to all the young people of over there. (Mother) But why that returned to you sick, you did not speak... (Joel) One is well obliged to listen to the parents when one is kid, one does not choose... (Mother) When you works for an owner, the owner gives you there an order, you will obey... Here, us our owner, it is Jéhovah, and this order is to go to preach among people, or they accept, or they do not accept... (journalist) and is the order it more important than the wellbeing of your son? (Mother) But it is not because it is not in "the truth" that it is not liked... (Joel) that has nothing to do with the love... (Journalist) is the truth, it that of Jéhovah? (Mother) It is only. It is the only one of all the religions that there is (incomprehensible), I speak about the sects, has there that that one, has there that the Witnesses of Jéhovah, it is only and truth and single... (Journalist) And today you did not say yourselves, ah if I had known, I would have rather to leave the religion so that my kid is well (Mother) Not... not, not, not, not, not. I love my boy, I like it deeply but it is not question which I leave "the truth", it was never question that I leave "the truth" (Voice off) the contact is restored but it is a dialogue of the deaf, Joel does not know if it will be able to render comprehensible one day with his parents whom them religious choices stole to him its childhood... (Joel) I have the impression to be to pass beside my life, of course (journalist) You suffered from it? (Joel) Oui, I suffered from it and I still suffer from it, since I start only to 40 to stabilize myself psychologically, yes it is clear that I suffered from it (Voice off) Like Joel, Nakela Zegrir Fouquet is in full rebuilding, it also passed its youth at the witnesses of Jéhovah, the congregation to which it belonged obliged to maintain in it a terrible secrecy during years In front of paperboards of removals (journalist) is It what all these paperboards? (Nakela) It is my past. (Voice off) Of the years of pains, of silence that Nakela has still well evil to face (Nakela) Then this one that made a long time that I had not opened it (journalist) Why for example? (Nakela) Y has my photo album when I was small, but I will not open it... (Voice off) All starts at 5 years, small Nakela Zegrir is of Moslem confession, it is beaten by his/her natural mother, the DASS the place here, in this small house which dominates the valley. All the family of reception of Nakela is Témoin of Jéhovah, and L ' entraine on the benches of the Room of the Kingdom of the city, that remember, where we had attended the festival of the Memorial. (journalist) you would say that you chose to be pilot of Jéhovah? (Nakela) Not, I did not choose it, not. (journalist) Why? (Nakela) Because me I thought that the DASS was well-informed, that they were Témoins of Jéhovah. Me I thought that it was normal to be a pilot girl of Jéhovah... (Voice off) But from the very serious facts will be held in the house of the hill. After a few weeks only, the placement becomes a martyrdom, the man of which it does not pronounce the name today any more is the head of the household of reception (Nakela, hesitant) It violated me, here. I had to make a fellatio in the living room (journalist) did You have which age? (Nakela) 5 years and half. The bandaged eyes, Voilà I all will tell, today I can all tell in front of the camera. I had the bandaged eyes and I had to make a fellatio. (Voice off) And the cauchemard of small Nakela will last of the years. With ' adolescence, at the end of its resistance, it reveals these aggressions with the only authority in which it places its confidence: Witnesses of Jéhovah. (Nakela) I clearly explained what it did to me and they did not believe me... (Journalist) did One say what to you at the time? (Nakela, raising the shoulders) That there was nothing to make... (Voice off) Nakela feels ridiculed, it will even try to commit suicide. Years later, after having to leave its congregation, it carries felt sorry for against its attacker, in front of the gendarmes, the man recognizes without turnings many the facts... (reading of the official report) "I do not know why and still today I do not manage yet to explain my gesture. I left my sex my trousers " (Voice off) but it will never be judged, because the complaint was deposited too late, the facts are prescribed. Perhaps a lawsuit could have taken place if the Witnesses of Jéhovah had denounced the business with the authorities. (Journalist) do You believe that it was their duty? (Nakela) Yes (Journalist) of going to the police force? (Nakela) Yes. (Journalist) or to say to you to go to the police force? (Nakela) Yes. (Journalist) and why didn't they do it? (Nakela) It is the question which I put myself always today. (Voice off) Why the Witnesses of Jéhovah do not have thus to denounce the sexual aggression on Nakela. We are to go to put the question with one of the local leaders of the time, the man auxquel it had entrusted. (Journalist approaching a car) Hello I seek Mister ________ (man) It is me (Journalist entering the house with the man) Hello Sir, I am charmed to meet you, excuse me to disturb you, I explain you, I have a small personal file of which I would like to speak to you, a not very confidential p' tit. I wanted to speak to you about the file of Nakela Fouquet... (man is turned over brutally) Oui (Journalist) do You remember? (nervous man and dryness) vaguely yes, that done much time... (Journalist) then me did I want to ask you why, at the time, you had not denounced the facts with the authorities? (man moving back and raising the hand) I will not speak about this subject. (Journalist) Juste which I do include/understand why? (man, always dry) Not, Finished. (Journalist) Ah ouais? (man) Yes, Mister. (Journalist) and why don't you want to speak about it? One is years afterwards (man) You go to the gendarmerie of _______, I already deposited what one asked me, I answered, it is finished... (Journalist) what I it does not include/understand is... (man) It is finished please Mister. (Journalist) Of agreement but I... (man) It is finished please... (Journalist) 20 years after you don't please speak about it? (man) Please it is finished... Thank you very much (it from goes away) (Journalist) and you, you were teaching, Mister... (Voice off) At the time of his hearing this person in charge however revealed: (reading official report) "We organized a confrontation between the two parts. Nakela showed and Mr X denied the facts complained of, not having witnesses, nor of serious charge, we have to leave the business suspends some " (man) Good day with you Messrs-injury, thank you... (Voice off) It is undeniable for the Witnesses of Jéhovah the paedophilia and the inceste is sins and very serious facts, only here is, the congregation organized itself a confrontation and did not believe good to denounce the facts. The only exit for Nagkela Fouquet is of then to be turned over against the State which to place it in this family and the administrative court very clearly recognizes the faults of the public power, on the whole, the State is condemned to pay 22,000 Euros with Nakela for lack of control during its placement. (Lawyer of Nagkela) Today the services of the State or the services of the departments will be subjected to the obligation to permanently check, that the children whom they put in families of reception are not subjected to sectarian drifts, which one respects their convictions, which one does not deliver on them to penally condemnable practices, of nature of sexual aggressions, for example. Is the difficulty, it that the majority of the businesses do not come on the surface, for reasons holding with logic even sects, which practise a systematic ormetta on their members, on their environment, who make that it is extremely rare that one sees situations of this nature appearing? I specify that in the case of Mrs. Fouquet, it nevertheless was necessary several years so that itself becomes aware of the rights which his were them and which she presents herself in front of an administrative jurisdiction to ask repair of what perhaps regarded as its damage. (voice off) This young woman hesitated a long time before testifying in this film as Nagkela today it makes a point of denouncing what it has sudden and always wonders why the business was choked (Emmanuelle) Ici it is a very particular place for me because I failed to jump of the top of this cliff, of course to put an end to my days, because of my very heavy past at the Witnesses of Jéhovah (Voice off) Emmanuelle was born 39 years ago in a very whole devoted family with jéhovah. During years his/her brothers made him undergo sexual maltreatments when it was yet only one child. (Emmanuelle) It is a wound which is not yet really healed. (journalist) did You have which age? (Emmanuelle) Ca started I were 8 years old, that it is finished I had about 12 of them. (journalist) and were they major? (Emmanuelle) When they commençés not, when they stopped yes, they were major. (Voice off) A the time, the teenager has quite naturally to seek of the assistance within its congregation, near the spiritual chief, that which one calls old (Emmanuelle) It asked my brothers to ask me forgiveness, therefore my brothers asked me for forgiveness and then it asked me to forgive my brothers, therefore I answered "yes" my brothers and that it is finished like that, and then it said to me "I do not want to never again intend to speak about this history" (journalist) was there no description with justice? (Emmanuelle) There no was description with justice, I do not have to carry felt sorry for. The people who asked me to be keep silent me as said as it was necessary to protect the reputation from the congregation and that the media would not hesitate to seize this kind of businesses to dirty the congregation and that this congregation was to be protected at all costs. At all costs, at the price of my life in the final analysis. At the price of my life and my dignity. (Voice off) Irony of the history, Emmanuelle was excluded from the Witnesses of Jéhovah at 24 years to have had sexual intercourse with a man before the marriage, his brothers, them were never excluded. But then which is these old which makes decisions within the Witnesses of Jéhovah? In Lille we found Alain Berrou, it remained 11 years at the Witnesses of Jéhovah, it is one of those which one showed in example, it was a chief, one of these old precisely. (Alain) To be old at the Witnesses of Jéhovah, that wants to say to be a reference mark, that wants to say to teach the others, that wants to say to take care on them, between quotation marks, that wants to also say to supervise them since there is a word which is synonymous for old, it is a supervisor. (journalist) and you êtiez old then? (Alain) Yes, I had become old in spite of my youth. (voice off) Alain Berrou entered a congregation at the 17 years age convinced by a comrade of class, years later, it knows now that all was programmed. (Alain) Every year, in September, October, at the time, there was a proselytism campaign in educational circle, this organization trained the young followers, 3rd "raise, to go to make proselytism inside the school enclosure, towards their comrades, me what I thought of being a discussion with broken sticks, the chance, Ben it was not really chance or a désinteressée discussion. (Voice off) There is very rare that ex-old speaks and Alain Berrou has a revelation to make us, within the congregations it is indeed a special authority to return justice, this structure has even a name, the legal committee. (Alain) It is a structure which is made up of three people, three old, three persons in charge, three men exclusively, and who is supposed to audition, inquire, and thus it is a structure of justice parallel with our republican justice, which is there to some extent to make a justice internal. You see this book, it is the secret handbook which is given by the subsidiary company of the Witnesses of Jéhovah de France to all the old ones, it acts of the directives which are given to them, how to behave, how to constitute a legal committee, how to bring a follower to the repentance or how to expel it, here and thus indeed, all these directives are awkward, then when me I left the Witnesses of Jéhovah, one made pressure in a rather constant way on me so that I return this book, because in theory it is not the property of old, it is right to lend for them. Thus you see, then there, there are certain numbers of directives which are given, sometimes a little awkward, and you see important margins, why and well because the essence of what is most delicate is delivered of manner dacylographié, it will be to give under the dictation, in way extremely formal, except for the comma. For example, me I attended this kind of instructions on for example that to make when there is a sexual aggression on minors, that to make in a case like that one. See for example, there, I remember very very well, one made us take under the dictation and there one explains that actually the old ones can be cut off behind the denominational secrecy, that they are not systematically held to denounce with the authorities a case of aggression on child, one explains why initially, before denouncing if required with the authorities, initially one will prevent the legal service interns, then one goes diligenter an internal investigation, then one will form an in-house legal committee, and possibly one explains, one makes it clear that the college will determine the best solution for the congregation and its reputation, I quote While having to quote the articles of the Penal code which define the denominational secrecy, behind which one can cut off oneself, to be protected. (journalist) isn't the priority thus to protect the person? (Alain) the priority is to protect the reputation from the organization of the Witnesses of Jéhovah. (Voice Off) And the work adds explicitly "old which constitutes legal committee must think well on the interests of the fisherman but also of those of the whole of the congregation" (Journalist) What you would have made if you had been to confront you with a case of paedophilia or rape and that it ' one would have to bring back to you whereas you êtiez old? (Alain) Pffff. Déjà I would have reacted inside a legal committee thus I would not have been only, then the directives... euh... I will have followed the directives (Journalist) wouldn't You have to denounce it with the authorities if the case were not manifestly established? (Alain) I know anything of it, I cannot say, I hope that... I do not know.... Euh... I do not know, I think that very clearly in logic in which I was at the time, I would be, in any case on the blow, I will have obeyed. (Voice off) We would have wished to question the leaders of the Witnesses of Jéhovah de France. For only answer, they addressed this letter to us: "You will understand that we do not intend to take part in an emission beginning again of the unfounded alléguations and sand-gravel mixes which we highly dispute" (Voice off) a parallel justice would thus exist. We went to ask for the opinion of the authorities (journalist) is There a justice parallel with that of the Republic in certain organizations and yet one does nothing? (Jean Michel Roulet, president of Miviludes) If one makes (journalist) does one do what? (Roulet) When the facts are known, and well evidemment if the law can pass it passes, if they are covered by the regulation, one cannot make large thing (journalist) Pardonnez this parallel justice is tolerated to me (Roulet) Not, not it is not tolerated, on the contrary it besides is denounced regularly. To be able to sanction it, it is necessary to be able to prove it, it would be necessary to be able to attend with one of these meetings of legal committee or one of these meetings of disciplinary committee of such or such organization, which evidemment is not possible since they are closed organizations, but the fact that there are victims made that the State cannot miss of this ground, it must come to defense from the victims, because nobody in the sect will come to defense from the victims: When victims are minors, they are not the parents who will come, because the parents are agreeing. (Voice Off) to find old which A disobeys we crossed the Atlantic. We are in Kentucky, in the south of the United States. Here the freedom of belief is total, it does not exist any list of sectarian movements. The man who resisted, it is Bill Bowen. Its history starts here. Bowen directed this small Room of the Kingdom of the Witnesses of Jéhovah, it was very apprecié of all believing them and its hierarchy until the day when it puts the nose in the files. It discovers that cases of paedophilia were choked. (Bill Bowen) I have something to show you, it is in a secret place. (Voice Off) what Bill Bowen will show us is carefully preserved in a trunk, it is its protection against the pressures and the threats (Bill Bowen) I called 8 times the legal service with the headquarters of the Witnesses of Jéhovah. The last conversation that I had with them, I recorded it because I wanted that there is a trace of what they were going to advise to me to make. I had material proofs that a child had been sexually attacked, after their having to explain the nature of the evidence which was in my possession, here are the instructions that they gave me: (Voice tape recorder) Demande him once again if it has something to have with that, if it says "not" I drop, leaves that in Jéhovah but does not put itself in the molasses. (Bill) Donc what they said to me is not to alert the police force, to leave that between the hands of Jéhovah. It is God who was going to solve the business. It is for that that I resigned of my station of old. When the Witnesses of Jéhovah say that there are no paedophiles in their congregation, this is well the proof that they ask old not to denounce the paedophiles with the authorities (Voice Off) After this telephone call, Bill Bowen resigned of all its responsibilities within the Witnesses for Jéhovah. It is from now on the combat of a small man against silences of a powerful organization, at the bottom of its garage, with the means of the edge. (Bill) Here, it is what is called the HQ. It is where all occurs for Silentlambs. It is here that one receives the emails and all that one makes to help the victims. (Voice Off) It created there is 7 years this association for the victims of sexual abuse in the congregations. Silentlambs, the quiet lambs, and surprised testimonys are daily. (Bill) It is there that we receive alarms for association. Only today one received two descriptions of sexual aggression on child. Over the 7 last years one received about 7000, and after some checks one denounced at least 300 cases with the police force. (Voice off) Of the thousands of victims gathered for a white walk in front of the international seat of the Witnesses of Jéhovah to New York, their head Bill Bowen. (Bill during the demonstration) Today it is your day, the day when the lambs are not quiet any more. (Voice Off) And Bill Bowen is convinced by it. According to him the great authorities of the Witnesses of Jéhovah are beautiful and well with the current of these cases of paedophilia. (Bill) We were contacted by three individuals who work with the Seat of the Witnesses of Jéhovah, they did not know each other the ones the others, but they gave us the same figure recorded in a file of paedophile: 23720. Us, one relayed it on our Internet site, we could check that the seat recognized that there was indeed a file. The only thing with which they did not agree, it was the number of individuals in this file and they said that the figure in him - even did not have importance. Personally as a former person in charge, I know that there is a file since I announced myself a case, then I know what one asks you in these cases - there. All information returned in a computer on the attacker, the victim, the number of incidents which took place. (Voice Off) In this letter interns the religious authorities of the Witnesses of Jéhovah affirm that the abuses on the child are indeed a crime but they add: "the decision to denounce the facts with the authorities remain an individual decision, it will not have no judgment there some is the choice of the individual" (Voice Off) This other letter emanates from the international head office of New York, it is confidential, it is addressed to all the old ones of the United States, it is expressement required not to make any copy, one can read there: "In the event of description of sexual aggression on a child, it is necessary initially called the legal department of the Seat. The old ones should not allow research in a Room of the Kingdom or in any other place where are kept the confidential files " (Voice Off) the combat carried out by Bill Bowen and some is a quite bad publicity for this Church, and a good reputation it is the key to attract new believing. New York, it is here that the international seat of the Witnesses of Jéhovah is thus installed. In the district of Brooklyn, the head office is called Watchtower, the Tower of Guard, the tower of guet. Under high monitoring, a city in the city, ten buildings connected by footbridges. Behind these tinted panes all the doctrines are imagined. In this DVD of propaganda, the Witnesses of Jéhovah spread out their financial richness: A giant printing works which produces reviews in all the languages. More believing, they is more gifts. 6 million followers already throughout the world, the equivalent of Switzerland. One spends without hoping to film the baptisms with blow of motorized camera and to propagate the good news of Jéhovah. And in the reviews, one does not hesitate to transform the children into actors (extracted DVD TJ "people for its name"): (Tj man with young girl)"One needs that you are the really sad air, of agreement my darling" (Voice Off) Some clicks later, the incredible setting in scene to be functioned, the small girl carries the weight of all the pain of the world. It will do soon the one of a review which is distributed of door in door, the hand on the heart: (preaching injury TJ)"I rescent the same thing as you. This formidable magazine tells why all these misfortunes arrive " (Voice Off) We tried to meet a person in charge for these headquarters of the Witnesses of Jéhovah, to ask him some questions with the exit of our investigation. We had announced our arrival by several faxes. (journalist) Hello, I would like to see somebody of the communication. (Voice Off) After several minutes of waiting, two people of the service of press come to accomodate us politely, but once again as in France, not average obtaining an interview. (journalist) could one interviewed somebody this morning? (Tj in charge of the communication) Oh I am really afflicted, it must y have a misunderstanding (journalist) Oui, but would it be nevertheless better if one could meet somebody? (TJ) You know, it would seem that you are not in very good term with our French subsidiary company (journalist) I do not believe. (TJ) You have problems with the Witnesses of Jéhovah in France? (journalist) Not, not I do not know. (TJ) I personally do not speak about you, but what I included/understood it is that your chain has a bad reputation near our French office. (journalist) but it is one of the chains most serious. Does Ca want to say what a bad reputation? (Voice Off) In aside, it entrusts to us that only 30 cases of paedophilia were recorded in the congregations, without never saying so yes or not the police force was informed. When it accompanies back us, we try last once to know some more. (journalist) If you want that your truth is said, one needs that you say it, if not nobody knows it (TJ) I agree, you are right. (journalist) the 30 cases of which have to speak you to me, it was only in the United States or everywhere in the world. (TJ) It is those which returned to our headquarters, you know the number of cases is very reduced (Voice Off) A to hear it, the extent of the phenomenon would thus well be exaggerated and Watchtower well not very anxious for its image. 30 cases, far from the 7,000 indexed well by only Bill Bowen. Return in the South of the country: Nashville, the cradle of the country-music. Bill Bowen this day is a pressed man, not question of being late, he has a great news to reveal (Bill) One will let know in the whole world, which they did to his/her children. (Voice Off) It rameuté the journalists and the members of his association. Angelica is one of these victims, it also underwent a sexual aggression when it was minor within a congregation of the Witnesses of Jéhovah, with her two children, it from Saint-Louis, 5 hours of road, especially for his/her small daughter. (Angelina Taylor) For me while having survived these sexual aggressions when I look at my daughter, I am re-examined and I want that people look at it, look at his small face, and say themselves: "How can one attack it? "and then how can one choke that knowing that this child or that one was wounded in its chaîr, and all that one answers us it is" You do not go to the police force, one will hide all that "and one says to this superb child" he only remains oneself to forget all that " (Voice Off) what Bill Bowen will announce this day comes to contradict all the reassuring remarks of Watchtower. (Bill) one month ago, one informed us that amicable settlements had been signed in 40 lawsuits of sexual aggressions blaming the Witnesses of Jéhovah. 16 victims were compensated for an amount without precedent but the agreement provided that they could spoken never again about their aggression. (Voice Off) These arrangements of justice here they are, 16 case of complaints and 16 arrangements with blow of dollars as allows it the American law with n the other hand the abandonment of the continuations and the silence of the plaintiffs. (Bill) Pourquoi did they pay? They did not want to go to bases. With the last autumn, a decision of court had ordered to them to then open their files containing of the thousands of names of paedophiles in the congregations which had never been denounced, they negotiated, they paid the victims and reduced them to silence. It is an irrefutable consent which them political met children in danger. (Voice Off) And Bill Bowen joint it epic with the word. On all the Rooms of the Kingdom of the area, it will placard these decisions of court. It deposits also a lamb to give a voice to the victims but suddenly a person in charge for the Witnesses of Jéhovah arrives and of our camera it really does not like the presence. (TJ of safety) Which called you? (Bill) They follow me. We represent an association. (journalist) could one have a comment of your share? (TJ) Not, I want that you extinguish your camera. (journalist) could one have a comment? (TJ) Not, you, you arretez me this camera. (Voice Off) Bill Bowen encourages the victims to claim compensations. (Bill) It is to some extent a campaign cicatrization for the victims, so that they know that now, this church must compensate them if they were attacked and it is a signal also for the church: "If you then do not change a policy that will carry out you to the bankruptcy" (Voice Off) In France, in Lille, Alain Berrou A crosses the step, him it former person in charge wishes from now on that the children be informed better of the sectarian drifts. He militates now in this association for the rights of the individual (Alain) a few years ago, I will never have imagined to be present in an association which makes information on the sectarian drifts, because at the time I conceived this type of associations as being the devil, and as being badly disposed, therefore I would ever have imagined that, not... (journalist) Alors here are we received a new mail of the Witnesses of Jéhovah this morning, the witnesses who say "that they never replace the justice of the courts, not more than they do not dissimulate the penally condemnable acts". It would have been preferred that they say it to us in front of the camera Bye Charles

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